DJAMBI

Biographie de Djambi

Le Brésil, immensité verte et lointaine, est le pays de tous les métissages : Indiens, Africains et Européens peuplent ce patchwork complexe de cultures, de coutumes et de conditions que chacun a ramené de son propre exode. Géographiquement proche du creuset Jamaïcain, proposant un terrain sociologiquement propice, il n'est pas étonnant que le Brésil soit une des premières étapes de la conquête mondiale qu'opère en ce moment la culture reggae.
Djambi est né en 1995 à Curitiba (au sud de Sao Paulo) d'une motivation basée sur le fond du message : unir les hommes dans un combat pour le progrès social, l'éducation et la liberté. C'est donc tout naturellement que Djambi a choisi le Reggae comme porte voix. Leur musique, rare fusion entre la musicalité des textes en Portugais, la culture rythmique Brésilienne et la puissance mobilisatrice du Reggae, donne à Djambi une énergie unique héritée d'une recette que seuls les brésiliens possèdent : avec eux tout est ouverture, gentillesse et convivialité.
Le groupe a profité de ses deux premières années d'existence pour travailler dur en studio et sur scène au Brésil pour fixer les ingrédients de la recette Djambi. Ils enregistrent en 1998 leur premier album « Vai ser isso » (ça va être cela). En cette année, riche en rencontres, ils vont être remarqués par Junior Marvin (lead vocal et guitariste des Wailers), qui, impressionné par leur présence sur scène, va en faire son "backing band" sur une grande tournée Européenne (Hollande, Suisse Belgique...) et Américaine (USA et Brésil).
1999, 2000 et 2001 sont pour Djambi des années de consécration en accumulant tournées au Brésil, aux USA et en Europe sur des scènes de plus en plus importantes. Prêts à se frotter à tout type de public, du concert de quartier à des scènes de 65 000 spectateurs (Sao Paulo en mars 2001), ils apparaissent à chacun de leur concert comme un groupe que personne ne connaît mais dont tout le monde se souvient. Ils enregistrent également en 2000 un deuxième album « Keep this feeling » au son bien plus abouti.
Arrivé à maturité, le groupe peut mettre en exergue ce qui fait son originalité et sa force : des voix évoquant la soul music (Rodolpho Grani Netto avec un chant percutant et les frères Gibi et Neno Da Silva dans un registre plus doux évoquant par moment le gospel), les percussions de Claudio Pépé (ex percussionniste des Wailers) qui s'exprime des Congas et Bongos au nyabinghi, la guitare saturée de Marlon Siqueira (qui n'a pas son pareil pour chauffer le public, guitare dans le dos à la Hendrix), la créativité sonore de Fernando Bispo aux claviers, le tout encadré par l'envoûtante section rythmique des frères Nassar (Mauricio à la batterie et Marcello à la basse) qui travaillent leur pratique rythmique depuis l'enfance.
Apportant au Reggae la convivialité et le multiculturalisme Brésilien, Djambi ouvre le Reggae à un public plus large sans appauvrir son propos. Enthousiastes et professionnels à la fois, les musiciens de Djambi nous ramènent avec simplicité à l'essence même de la musique : danser pour s'ouvrir à l'autre avec qui nous allons construire un monde plus heureux. Ils nous démontrent jour après jour, que, pour y parvenir, la voie à suivre vers le bonheur est un bonheur en elle même.

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