DILLINGER

Biographie de Dillinger

Connu quasi unanimement pour son « Cokane in my brain », Dillinger (dans le civil Leister Bullock) reste une forte personnalité jamaïcaine ; il continue de jouer et de produire (il créa son propre label, Scandal Bag), recevant amis et curieux. Depuis 76, il a produit plus de 26 albums, œuvre par ailleurs inégale. A son actif aussi, quelques singles remarqués pour Lee Perry, Yabby You, Augustus Pablo... C'est son premier producteur, Lee Perry, qui le gratifie de son nom, Dillinger. Ce Kingstonien raffole, tout jeune, des sound systems avant d'oser lui-même toaster. Il se forme d'ailleurs sur le tas avec divers maîtres (il montait et démontait les sound systems pour pouvoir parfois toaster). Il devient vite un tchatcheur imparable, se forge un style personnel dans sa manière de chanter et se voit propulsé/promu chanteur le plus populaire des années 75 du studio Channel One. D'abord influencé par des Djs comme Dennis Alcapone, il intègre rapidement des éléments vocaux typiques à la Big Youth. Catalogué dans les « cultural toasters » aux côtés d'U-Roy, Prince Jazbo ou Big Youth, il participe à la promotion de la culture black, s'inspirant de l'héritage rasta et la culture jamaïcaine. Se battant contre le ghetto, l'esclavage et adoptant un message plus universel. Il dépassa les bornes sur certains albums et dériva légèrement vers le star-system (certains albums sont un peu strass & paillettes !). Plusieurs surnoms lui collent à la peau : « Ragnam Pizza » ou « Dub Supervisor », sans oublier les comparaisons qui le poursuivent : sorte de James Brown égaré dans le reggae ou encore mieux caïd de ghetto. Le style Dillinger reste une marque de fabrique : art de la transformation des mots et des sons, humour et jeu de rôle, quête de son « Kung Fu » (il est fan de Bruce Lee) musical et cette manière de lâcher les mots comme sous l'emprise d'une substance speedante !