SHIVAREE

Concerts de Shivaree

Biographie de Shivaree

Le trio californien ne fait pas dans la dentelle et balance un blues folk déjanté. Emmené par la voix sulfureuse de sa jeune égérie, Ambrosia Parsley, Shivaree est un ovni incontournable de cette fin de millénaire.
La jeune demoiselle chante et côtoie la country, le negro spirituals depuis sa plus tendre enfance. Elevée dans une famille loufoque, elle s'est trouvée deux acolytes tout aussi décalés puisqu'elle travaille depuis maintenant 5 ans avec Danny McCough (organiste de Tom Waits) et Duke McVinnie (ex guitariste de JJ Cale). Le trio concocte une musique savante qui fait feu de tout bois et mélange sans vergogne jazz, valse, country, funk, blues, folk sauvage. La musique reste, pour eux, un véritable terrain de jeux, propice à toutes les expérimentations (il n'est que de voir les bidouillages sonores qui parsèment leur 1er album). Ensuite, il y a cette voix éraillée de petite fille mal dégrossie, parfois même un peu vicieuse, qui personnalise les compositions du groupe et excite toutes ses mélodies.
Sur scène, Shivaree (faut-il y voir une allusion à charivari, est-ce cette expression de cow-boys évoquant une espèce de sérénade avinée ?) s'amuse : la belle chante divinement bien, boit de la bière et retrace des histoires de jeunesse qui ne dépareraient pas dans un film de Lynch. Ninkasi Kao (25/09/2000) (...) Elle est à l'image de ses interviews et de ce qu'elle donne d'elle. Une grande fille toute simple et naturelle, avec juste ce qu'il faut de timidité et retenue. Le plus, c'est sa voix chaude et vénéneuse. Sous ses airs de petite fille, tirant nonchalamment sur son débardeur blanc, sans se prendre au jeu de la pin-up et de la séduction, Ambrosia distille ses airs de folk-country, de rock country chaloupé, de jazz suranné, de trip hop acoustique. Alternant titres langoureux et morceaux plus enlevés, la lolita des années 2000 a conquis sans coup férir les quelque 500 personnes venus l'applaudir (Ninkasi Kao, Lyon, 09/2000). Ne rechignant pas aux rappels, souriant et remerciant spontanément, la belle a enchaîné compositions personnelles et reprises (dont « You make me work » de Cameo). Et même à la fin, quelques veinards ont pu lui soutirer un autographe.

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