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Biographie de Lasairfhiona
Son nom, gaélique, ne semble pas facile à prononcer. Il serait pourtant dommage, à cause de cela, de passer à côté de cette voix obsédante et féérique qui nous vient tout droit d'Inishere, l'une des Iles d'Aran situées à l'Ouest de l'Irlande. Fille du compositeur Dara O'CONAOLA, Lasairfhiona NI CHONAOLA (prononcez «La-sa-ri-na Ni Ca-ni-la», vous voyez que ce n'est pas si difficile...) n'est pas tout à fait une inconnue pour tous ceux qui ont déjà goûté les délices de l'album Lights in the Dark d'Hector ZAZOU (voir ETHNOTEMPOS n° 4). C'est en effet avec ce disque qu'elle s'est fait connaître au-delà des Iles d'Aran, et c'est avec son tout premier album solo, totalement autoproduit, qu'elle s'est présentée au F.I.L. 2002, lors du concert «Femmes d'Irlande» et lors d'une «Nuit magique», devant environ 12 000 spectateurs. Diplômée d'études celtiques du Trinity College de Dublin, Lasairfhiona s'est prise de passion pour le sean-nos («vieux style»), chant traditionnel irlandais habituellement interprété a capella. Dans son album solo An Raicin Alainn («Le Beau Peigne»), Lasairfhiona livre quelques pièces rares enjouées, charmeuses ou mélancoliques de ce répertoire ancestral, recueillies auprès de son père, de sa famille, mais propose aussi ses propres compositions, qu'elle interprète à mi-voix, parfois proche du murmure, sur un registre langoureux et immédiatement hypnotique. L'un de ses frères, Mac Dara O'CONAOLA, la rejoint sur un titre, et d'autres pièces bénéficient d'un soutien instrumental aussi ténu que judicieux au bodhran (Johnny McDONAGH, de DE DANNAN), au fiddle, au piano (Mary BERGIN, qui a également produit le disque), à la guitare (Pat HARGAN), à l'accordéon (Alex BARCELONA) ou à la harpe clearsach (Paul DOOLEY). Ailleurs, ce sont des churs ou bien les vagues de la mer qui enrobent subrepticement le chant recueilli de Lasairfhiona. De poèmes mystiques en complaintes amoureuses et contes maritimes, An Raicin Alainn baigne dans un climat éthérique que ne viennent même pas perturber ces chansons onomatopéiques (le «lilting») aux rythmes plus marqués. Lasairfhiona NI CHONAOLA réussit le double exploit de nous introduire très doctement au répertoire du sean-nos tout en ravivant sa pulsation émotionnelle avec une ingénuité et une profondeur qui devraient s'imprimer durablement dans les esprits.



