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Biographie de Junior Murvin
Originaire de Port Antonio (Jamaïque), Junior Murvin (de son vrai nom Mervin Smith) se fit connaître sur la scène internationale avec son méga-tube "Police and Thieves", sorti en 1977. Ce titre, produit par Lee Perry de même que l'album éponyme, relate la violence politique et sociale dont souffre la Jamaïque à l'époque. Parce que le morceau entre en résonance avec les problèmes que les punks anglais rencontrent dans leur propre pays, les Clash le reprendront et feront ainsi connaître au monde entier la voix cristalline de Junior Murvin et le son du Black Ark Studio de Lee Perry... La chanson figure aussi sur la bande-originale du film mythique "Rockers" de Ted Bafaloukos, sorti en 1978, qui réunit à l'écran toute la scène reggae jamaïcaine (Lee Wallace, Peter Tosh, Burning Spear, Big Youth, Dillinger...). Avant cette consécration, Junior Murvin s'était fait connaître dans les dancehalls de Jamaïque avec une floppée de tubes, du skank imparable de « Miss Kushie » au sémillant « Cool Out Son » ou autres « I'm in Love », « Bad Man Posse » ou « Muggers In The Street », qu'il travaille via ses collaborations avec deux des plus grands découvreurs de talents et producteurs de la Jamaïque des 70's, Sonia Pottinger (productrice des Gaylads et de BB Seaton) et Derrick Harriott (à qui l'on doit, entre autres, les carrières de U-Roy, des Ethiopians, d'Augustus Pablo et de Dennis Brown...). Il apparaît d'ailleurs au début de sa carrière sous le pseudonyme de "Junior Soul" : « Un type nommé Jackson Jones m'a conseillé de jouer de la guitare, il me trimballait de gauche à droite, et de partout ou j'arrivais, je chantais et les gens criaient Soul, soul, soul ! et du coup ils se sont mis à m'appeler comme ça, Junior Soul... » En effet, les influences principales qui émaillent l'enfance de Junior sont les ballades et les classiques de la Soul puisés dans les répertoires de Billy Eckstein, Nat King Cole, Curtis Mayfield, Ben E. King, Sam Cooke, Brook Benton ou Roy Hamilton, avant qu'il ne rejoigne Kingston : « J'ai quitté Montego Bay à ce moment là, je suis parti pour Kingston pour vivre avec ma tante à Trenchtown. Là-bas, j'ai rencontré Delroy Wilson, Stranger Cole, la totalité des Wailers, et Ken Boothe qui était de Denham Town... » Fin 1998, Junior Murvin rencontre les responsables du jeune label londonien Dubwise Productions, qui après un démarrage axé sur le Ragga junglist se consacrent définitivement au Dub Stepper en relançant la old school jamaïcaine : la rencontre aboutit au mémorable « Wise Man » : Junior Murvin, le « soul rocker » à la voix haut perchée caractéristique, est de retour sur le devant de la scène internationale....





