RUINE

RUINE

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Opéra en solitaire, Ruine dessine un autoportrait contrasté de l'homme orchestre qu'est Erwan Ha Kyoon Larcher. Tantôt équilibriste, danseur païen ou de gabber, tireur à l'arc ou chanteur, l'artiste construit une succession d'actes à relier qui sont autant de discours muets et de questions ouvertes sur le temps qui passe, la responsabilité, les choix. C'est par le faire et non le dire que le cirque réalise la promesse « t o u t e s t p o s s i b l e ».

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Erwan Ha Kyoon Larcher construit ses textes sur le modèle « des livres dont vous êtes le héros » et ses pièces s'élancent depuis le concret de situations et de gestes. Ruine est un (postulat de) départ, un état des choses d'où tout doit repartir, depuis et avec le corps.

Dans cet opéra en solitaire, l'artiste se fait équilibriste, batteur, chanteur, acrobate, artisan pyrotechnique, danseur païen et danseur de gabber, tireur à l'arc. Cet homme orchestre dessine alors l'autoportrait contrasté d'un homme moderne. Ruine est une succession d'actes à relier, hautement symboliques (scier une branche sur laquelle on est assis) ou des plus prosaïques (boire de l'eau) ; le spectateur y lira des discours et des promesses à tisser, des questions ouvertes sur la responsabilité, le temps qui passe, les choix à faire, le patriarcat.

« Le cirque nous apprend : t o u t e s t p o s s i b l e », écrit Erwan Ha Kyoon Larcher. Et c'est par le faire, non le dire qu'il active ce potentiel. Tomber ou viser une cible ouvrent parfois des abysses bien plus grands que n'importe quel long discours.

ERWAN HA KYOON LARCHER
Musicien