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REPORT LIVE / Festival Rock Werchter, on y était !
03/07/2019

REPORT LIVE / Festival Rock Werchter, on y était !

S'il existe un mot pour qualifier le festival Rock Werchter, c'est bien « impressionnant ». Le géant belge a eu lieu les quatre derniers jours de juin 2019 et en a littéralement mis plein les yeux aux quelques 100.000 festivaliers présents chaque jour. Retour sur ces shows hauts en couleur et en émotions.

 

 

Jeudi 27 juin

C'est du très lourd qui est proposé dès 13h sous une chaleur éreintante. Entre autres, Black Box Revelation et Mogwai s'enchaînent sous les deux immenses scènes couvertes - The Barn et Klub C -. Le festival propose une programmation tellement riche et intense que des conflits d'artistes sont souvent à prévoir. Exemple avec Richard Ashcroft, ancien de The Verve, le doux Vance Joy qui fait sourire niaisement la Main Stage, ou l'envoûtante Charlotte Gainsbourg, qui termine son set en reprenant un titre de son père.

C'est ensuite toute une flopée de têtes d'affiche qui retourne le festival. Les membres de Bastille, un nouvel album sous le coude, viennent enflammer la Main Stage avec leur bonne humeur, une mise en scène unique et très originale, et bien sur, leurs refrains entêtants. Très rapidement, P!nk prend le relais et offre un show inoubliable, une concurrence presque déloyale face à Elbow, présents pour la sixième fois au festival. P!nk une préformer, une danseuse hors pair qui n'a pas peur de survoler son public à plus de quinze mètres de haut lors d'un « So What » plus puissant que jamais, accompagné d'un feu d'artifice. Werchter, en l'espace d'un jour, t'as gagné nos cœurs.

 

 

Vendredi 28 juin

Tout comme la chaleur, l'émotion ne redescend pas. Le festival ouvre ses portes et les festivaliers se ruent pour écouter le combo Whispering Sons suivis par Nothing but Thieves. L'après midi est très rock, et ça va perdurer jusqu'au concert de presque deux heures et demie de The Cure sur la Main Stage. La scène rock force cependant à faire des compromis, comme se priver de la scène The Barn où passent Jungle, Janelle Monáe, Years & Years, et Kylie Minogue. Cette dernière reprend ses titres les plus connus lors de sa tournée d'été. The Locomotion, Spinning Around ou Can't Get You Out of My Head résonnent sous les confettis et les pas des impressionnants danseurs de l'australienne. Des shows dantesques et puissants qui ont entrainé pendant plus de douze heures des dizaines de milliers de festivaliers.

Malgré ces choix parfois difficiles, il reste toujours possible d'accéder à ses shows préférés sans trop en manquer. Le festival est très bien organisé, avec une zone tout devant la grande scène accessible gratuitement jusqu'à qu'elle soit remplie. De plus, les scènes The Barn et Klub C retransmettent leurs concerts sur écran géant, au cas où l'espace sous tente soit complet, ce qui arrive très souvent.

 

Samedi 29 juin

C'est le jour le plus chaud. Les festivaliers ont pour la plupart dormi quelques heures, entre les DJ Sets de la Casa Bacardi au camping jusqu'à très tard, et le soleil qui cogne dès 9h30. C'est pas grave, même si c'est les nerfs qui tiennent, on y va ! Miles Kane fait vibrer les cordes de sa guitare, de quoi bien suer avant d'aller profiter des espaces d'hydratation, présents un peu partout sur le festival, notamment devant la petite scène électro qui bat son plein toute la journée. L'ombre est quand même de rigueur, ce qui fera d'autant plus apprécier le concert de la New Yorkaise King Princess sous la tente Klub C. Une réelle découverte rock queer, notamment avec le tube "1950" qui a touché 200 millions d'écoutes en streaming en un an.

Les très connus des festivals Two Door Cinema Club font danser les festivaliers, lesquels ne sont pas encore hypnotisés par Bear's Den sur la grande scène. Ensuite, nouveau combo gagnant avec l'infatigable Macklemore et la divine Florence and the Machine. La reine, célébrant les neuf ans de son premier passage sur le festival, enchante. Ses titres les plus connus comme We Got the Love donnent des frissons. L'artiste est réellement portée par une grâce incroyable, vient donner des câlins sur Big God. Impossible de rester indifférent.

Pour terminer la soirée, alors que la courte nuit vient de tomber, The Blaze viennent mettre le feu au Klub C, une semaine après leur passage à Solidays. De quoi attendre Mumford and Sons qui clôtureront la soirée de la meilleure des manières.

 

Dimanche 30 juin

Impossible de savoir si les festivaliers sont fatigués ou non tellement ils se donnent dès les premiers coups de guitare. De Staat est la révélation de ce début d'après midi, leur rock emportant tout sur leur passage, permettant quelques pogos et Circle Pit que YungBlud et Parkway Drive, peu après, prendront plaisir à nourrir. La reine espagnole Rosalía fait carton plein à The Barn, se permettant même de partir dans du flamenco a capela. Grâce à elle, et son succès Malamente, son genre musical s'internationalise, ce qui n'est pas pour déplaire. Balthazar sur la grande scène est à la maison, et malgré le fait qu'une bonne partie du public ne comprend pas le flamand qu'ils parlent, ils savent faire partir les festivaliers dans une transe très agréable à voir.

Avant que Muse n'arrivent, le groupe Greta Van Fleet, récompensé d'un Grammy pour le meilleur album rock, fait résonner le heavy blues rock sur la grande scène. De réelle performers menés par un chanteur androgyne charismatique. Puis, c'est le final tant attendu. Muse vient avec un show de deux heures en hommage à leur album Simulation Theory, et c'est un réel show de festival qui a lieu sur la scène. Les titres Uprising, New Born ou Mercy sont repris par les milliers de personnes présentes, alors que le groupe sort les confettis et un monstre géant sur la scène. C'est vraiment la plus belle des façons de terminer cet incroyable festival qui lance un ultime feu d'artifice. Rock Werchter, un immense lieu de fête, de musique et d'amour que nous prendrons plaisir à refaire l'année prochaine.

 

Reporting par Sebastien Martinez

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