FESTIVAL / Bilan de l'édition 2016 du festival This Is Not A Love Song

This Is Not A Love Song fêtait ses 4 ans cette année, depuis 2013, le festival a su imposer son nom ! Si on avait parfois du mal à le prononcer, à le comprendre, lui préférant l'acronyme des connectés « tinals », le nom du festival aura pris tout son sens cette année.
 

This Is Not A Love Song ou comment associer une ligne artistique rugueuse, un rock'n'roll qui gratte voire qui tâche, à un cadre idyllique, à la fois chaleureux, bienveillant, et hors du temps. « Qui a dit qu'on ne pouvait pas s'éclater les oreilles sur UNSANE ou pogoter sur DIRTY FENCES à l'ombre des oliviers, avec une couronne de fleurs sur la tête ? Vous avez saisi ? This Is Not A Love Song c'est ça : la douceur de vivre et la fureur de crier. 
 

Si la programmation artistique demeure toujours exigeante et sincère, l'écosystème du festival s'affirme davantage. Il s'agit d'offrir au public un cadre à la fois convivial, chaleureux et à taille humaine.  Ici, on ne vient pas seulement pour écouter mais aussi pour s'écouter. On flâne, on échange, on prend du plaisir. Un enthousiasme, des sourires et un bonheur communicatifs que l'on retrouve de l'accueil des festivaliers, en passant par la proposition culinaire des food trucks, le soin apporté à la décoration ou encore les ateliers proposés, avec cette année le mariage célébré par notre Elvis local. This Is Not A Love Song est bien une promesse, celle d'une parenthèse hors du temps. Une promesse qui séduit de Paris à Londres, en passant par Bruxelles ou Barcelone, le festival est ainsi devenu un rendez-vous européen. Et si l'on vient de loin, c'est pour mieux voyager à This Is Not A Love Song, le festival rappelle ainsi les ambiances et atmosphères de Brighton, Las Vegas, Tucson, Austin ou Reykjavik.

Le cru 2016 des 50 groupes programmés a une fois de plus confirmé les choix audacieux et l'excitation engendrée par la construction de la programmation. Pensée autour de coups de cœur et de paris, l'affiche de cette année matérialise le trait d'union entre le festival et l'activité de Paloma à l'année. Quatre groupes sont venus créer leurs shows entre la grande salle et le club, quelques semaines avant le premier week-end de juin: AIR, BREAKBOT, BON VOYAGE ORGANISATION et OMOH. 
 

La scène locale, à laquelle Paloma est particulièrement attentive, a également bénéficié d'un coup de projecteur avec une programmation sur les après-midi gratuites et ouvertes à tous, tels les prometteurs MY GREAT BLUE CADILLAC (fidèles de nos studios de répétition). Un équipement dont la qualité acoustique et l'architecture ont une fois de plus permis d'apprécier des lives uniques, offrant ainsi un véritable atout au festival : une proposition intérieure et extérieure pour des atmosphères propres à chaque lieux. Un nouvel espace a retenu toute l'attention cette année : la scène extérieure « Mosquito ». À l'extrémité du site, encerclée d'oliviers, de bambous et de tipis, ses planches offrent une respiration et un cadre sauvage que les performances exceptionnelles de DIRTY FENCES, GIRL BAND ou CHOCOLAT auront permis de rendre cultes. Sans oublier des concerts qui resteront parmi les plus marquants du festival : AIR, FOALS, PROTOMARTYR (et son leader en transe dans le club), HER, DOWNTOWN BOYS , ROBERT FORSTER ou encore NO ZU. 
 

Une quatrième édition qui a convaincu près de 15 000 festivaliers et satisfait, pour ne pas dire comblé, l'équipe du festival. Car si This Is Not A Love Song est devenu un rendez-vous incontournable, chaque édition reste un défi. Un événement à l'équilibre fragile mais affichant une volonté à toute épreuve et luttant contre toute forme de routine ou de facilité. La prise de risque, l'excitation, l'envie et l'aventure humaine demeurent les moteurs du festival : « on ne s'interdit pas de ne pas recommencer ».