OCTAVE NOIRE

OCTAVE NOIRE

(Scène Française)
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Biographie de Octave Noire

À la vue de ce blond calme aux yeux bleus contemplatifs, on ne prend pas immédiatement la mesure des entrelacs d'émotions et du parcours atypique qu'abrite le Monolithe Octave Noire. Né à Bouaké, en plein centre de Côte d'Ivoire, il garde de son enfance africaine des sensations, des odeurs, les plaines et friches désaffectées de ses jeux d'enfant. Son père est un peu la discothèque de la ville, avec tous ses vinyles, de jazz ou de Tangerine Dream. Ce sera son éducation musicale, ça et les cours de flûte à bec et le djembé du voisin. Au premier atterrissage à Paris, il a dix ans et il faut bien s'adapter. Ses semblables semblent si lointains, qui lui demandent s'il vivait dans les arbres, là-bas. La musique devient un refuge d'ambiances et de bruitages. Ce sont les synthétiseurs du magasin Paul Beuscher qui le happent à Bastille. A l'oreille, il rejoue dès onze ans la musique des publicités et dessins animés vus à la télé. C'est le sésame des dix années de cours de piano classique et jazz qui suivent, avec un professeur de collège dénicheur de talents. Il a de toute façon choisi la musique depuis longtemps. Sauf une erreur d'aiguillage en musicologie, trop théorique, où il perd quelques années mais où nous gagnons ses talents d'arrangeur, il touche à tout : clarinette, accordéon, néo-chanson réaliste alors en vogue... Mais c'est surtout l'électronica qu'il expérimente, sous influence Lali Puna, Matmos ou Aphex Twin. Le son, les synthétiseurs et l'ordinateur l'amènent à Aliplays, alias sous lequel il s'aguerrit à l'industrie du disque et enregistre deux albums d'indielectro qui ne passent pas inaperçus, Todotesoro- sisland en 2004 et Happy Ours en 2010.

En parallèle, lui qui vise la musique de film depuis petit, touche à l'habillage sonore. Jusque là, il se trouve très bien derrière ses consoles. Chanter ? Non merci ! Il préfère faire chanter. Mais voilà, à force de fredonner les parties destinées aux chanteurs sur les maquettes des arrangements qu'il compose pour d'autres, il se surprend à son propre piège. Le plaisir nait, et pour les textes, l'auteur ami Frédéric Louis met la main à sa pâte. Puis une version en orchestre symphonique de Star Wars au Grand Rex de Paris met le feu aux poudres sans crier gare. Il écrit le morceau «Un Nou-

veau Monde» dans la foulée et Néon en six mois. Octave Noire est né, et tout s'accélère : la rencontre avec le label Yotanka, un trio à peine formé avec Franck Richard à la batterie et Anthony Provost aux claviers, qu'il joue aux Transmusicales de Rennes, puis dans les plus grands festivals ... Presque trop vite.

Mais le succès est au rendez-vous, la scène commence même à plaire à l'homme de l'ombre, qui commence à s'assumer chanteur autant que musicien.

Trois ans et cinquante concerts plus tard, dont deux avec un Orchestre Symphonique en Bretagne - un de ses meilleurs souvenirs - et pour succéder à la lumière de Néon, il érige son second album, Monolithe, en plein soleil. Tel les obélisques égyptiens, qui représentent des rayons pétrifiés. Ce second album nait dans le plaisir solitaire du studio, cette fois en se donnant le temps, notamment d'accoucher de «Los Angeles», le single de l'album. L'écriture creuse le sillon pop-orchestral de Néon, conviant clavinet, moog, mellotron et basses lourdes, dans la lignée des grands arrangeurs français, de Jean-Claude Vannier à François de Roubaix. L'exigence architecturale et les mélodies simples, sur un mélange électronique et cinématographique, portent sa voix au velours grave, parfois presque parlée. On pense autant à Jean-Michel Jarre qu'à Sébastien Tellier, à Justice qu'à Michel Colombier. Monolithe chante la condition humaine, «Le soleil» et les hommes, le rêve américain à «Los Angeles». «Sous blister» inventorie la récupération publicitaire, jusqu'à la rupture, que rappe ARM invité sur «Monolithe humain». Mais Octave Noire trempe aussi les douleurs de l'amour dans des crescendos lumineux, de la séparation sur «L'Avalanche», à la dis-
parition de son père sur «Retiens cette image», inspirée d'une photo où il lui tenait la main sur une plage.

«Parce que je suis» déroule l'incommunicabilité d'un couple, en litanie avec Mesparrow, qui chante tous les chœurs de l'album. «Inland sea», reprise en français d'un morceau anglais d'Aliplays de 2010, intériorise ce manque dans la mer intérieure du corps. Une absence que vient fuir sur «J'ai choisi» Dominique A, qui avait déjà adoré Néon. Si Monolithe touche à la mélancolie, il ne se départit pourtant jamais d'une intemporalité solaire, d'une beauté épique qui sublime nos doutes.
C'est la promesse forte et fragile d'Octave Noire, dès les premiers mots de l'album : « on est carré dans nos faiblesses, nos cœurs on laissé des adresses, on n'est pas là par hasard ».


Liste des albums de Octave Noire

Monolythe

"Monolythe"

02/2020 -
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Neon

"Neon"

01/2017 -
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