GRANMOUN LELE

Biographie de Granmoun Lele

Oeil coquin et voix espiègle, Granmoun Lélé entraîne derrière lui toute sa famille pour chanter le maloya, blues festif à germe rebelle et musique fédératrice de la Réunion. Depuis l'époque où il s'usait les mains à l'usine à canne, bien des choses ont changé dans sa vie. Aujourd'hui, Granmoun Lélé, né à Saint-Benoît en 1930, est un homme heureux. En 2003 sort son quatrième album (label Marabi). Un atout de plus pour asseoir sa réputation. « L'ambassadeur du maloya » dit-on maintenant partout quand on parle de lui dans le monde. Car depuis son premier disque enregistré en 1993 à l'occasion de Musiques Métisses, il multiplie les escapades en dehors de l'île. Avec lui, c'est en place pour la transe, le souffle infaillible des percussions qui font tourner un implacable rythme ternaire, des danses et sourires épanouis, des voix qui coulent en chœur, une constante effervescence. Avec femme, fils et filles, le pétillant granmoun (grand-père, en créole), fait mouche sur tous les publics. Le maloya, il l'a d'abord approché avec son père, dans les « servis kabaré », des cérémonies rituelles d'origine malgache au cours desquelles on rend hommage aux ancêtres. «Tant qu'on n'avait pas atteint la majorité, 21 ans à l'époque, on n'avait pas le droit d'y assister. Alors, je m'asseyais le plus près possible et j'écoutais. C'est comme ça que j'ai appris le maloya.» raconte Granmoun Lélé qui revendique avoir depuis sorti de sa tête et de son cœur plus de deux cents chansons. (Dossier de presse, Musiques Métisses 2003) Décédé en décembre 2004

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