ENIGMA
Aucun avis pour le moment

Concerts de Enigma

Cet artiste n'a aucun concert programmé.

Soyez le premier à être averti
des prochains concerts de Enigma

Biographie de Enigma

« Sade, dis-moi... ». Ritournelle à grand succès au début des années 1990, ce morceau a lancé à l'échelle mondiale le projet musical allemand Enigma. Quasi-anonymat des artistes, détournement moderniste d'airs traditionnels, ambiance élégamment sombre : Enigma fait figure de précurseur de nombreux phénomènes musicaux, allant de l'ambient gothique au néo-folk électronique, en passant par Daft Punk et la world et même, un peu, à l'esthétique un peu froide de la dance.

Le collectif musical Enigma est né d'un projet essentiellement monté autour d'un homme, Michael Cretu, se résumant au fil des ans à sa seule personne.

Né le 17 mai 1957 près de Bucarest, le producteur et compositeur d'origine roumaine est actif dans toute l'Europe (France, Allemagne, Espagne...) depuis les années 1970. Ancien élève de l'écurie Frank Farian, Cretu a l'idée d'une composition mêlant à l'esthétique new age des sonorités classiques, tirées du patrimoine religieux. Michael Cretu, aidé de David Fairstein et de Frank Peterson, se livre à un sampling de chants grégoriens et de pop music pour en tirer, à la fin 1990, le single « Sadeness (Part I) » dont les textes, en français, comportent des références aussi élégantes qu'obscures au Marquis de Sade et à la religion, assurant au morceau une aura vaguement culturelle et blasphématoire. Michael Cretu assure la composition et les voix masculines tandis que Frank Peterson, co-compositeur, assure le mixage et David Fairstein, l'écriture des textes.

Sade musical

L'anonymat des artistes (Cretu utilisant le pseudonyme de « Curly M.C. » et Peterson celui de « Frank Gregorian »), l'utilisation gentiment iconoclaste de chants religieux mêlés à une froide musique électronique et les références philosophico-littéraires un peu fumeuses contribuent à l'attrait du single, qui remporte un succès surprise dans de nombreux pays, allant bien au-delà des frontières européennes : le morceau est ainsi Disque d'or, entre autres, en Autriche, en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, Disque de Platine en Allemagne, et remporte un grand succès au Japon. Ce morceau d'Enigma a le mérite de populariser dans la musique une certaine esthétique sympathiquement snob mais aussi, malgré les hurlements de certains puristes, de faire découvrir à une partie du jeune public l'existence des chants grégoriens.

Dans la foulée, Enigma a sorti chez Virgin l'album MCMXC a.D. (fin 1990) qui devient Disque de platine à l'échelle mondiale. Deux nouveaux singles en sont tirés, « Mea Culpa (Part II) » et « Principles of Lust », chanté en anglais, qui persiste dans les références appuyées au Marquis de Sade, en faisant cette fois allusion à La Philosophie dans le boudoir. L'épouse de Michael Cretu, la chanteuse allemande Sandra, assure anonymement le chant sur plusieurs morceaux. Le succès de l'entreprise incite Frank Peterson, qui n'a participé à Enigma que le temps de « Sadeness (Part I) », lance son propre collectif musical, Gregorian, qui sort en 1991 chez un label allemand l'album Sadisfaction, que l'on peut se permettre de considérer comme une quasi-contrefaçon.

Electro roots

En 1993, Enigma sort son second album, The Cross of Changes, qui évite la redite en abandonnant le filon des chants grégoriens pour creuser celui de la world music et des chants ethniques, toujours artistiquement mixés. Le guitariste Peter Cornelius rejoint Enigma pour l'occasion. Sans égaler tout à fait le succès de MCMXC a.D., ce nouvel opus atteint à nouveau à l'échelle mondiale le statut de Disque de platine.

Michael Cretu se paie au passage le luxe d'une petite mésaventure autour du single « Return to Innocence », qui samplait une chanson folklorique taïwanaise, enregistrée à la Maison des Cultures du Monde à Paris. La permission d'utiliser le morceau n'ayant malheureusement pas été demandée aux artistes taïwanais, ces derniers portent plainte contre Enigma ; le litige est finalement réglé contre espèces sonnantes et trébuchantes, signalant la frontière légale de l'activité des artistes du sampling.

Trois ans plus tard, Enigma continue d'explorer les modes musicales en choisissant, pour son troisième album intitulé en français dans le texte Le Roi Est Mort, Vive Le Roi, un son plus futuriste, davantage orienté vers l'électronique. Enigma est ensuite rejoint pour un temps par le guitariste Jens Gad, qui en assure la production avec Michael Cretu.

L'activité d'Enigma continue,, au rythme d'un album tous les deux ou trois ans, avec de nouvelles expérimentations : The Screen Behind the Mirror revient à une esthétique davantage néo-classique en samplant notamment le Carmina Burana de Carl Orff, et  Voyageur utilise de nouveau les chants grégoriens. Le passage des ans, et les départs des membres successifs (Jens Gad quitte la barque en 2003 ; Sandra Cretu cesse la même année de collaborer à Enigma, avant de divorcer de son époux en 2007) font du producteur-fondateur Michael Cretu le seul membre réellement stable d'Enigma, dont la production musicale se résume essentiellement à sa personne.

En 2008, Enigma sort son septième album dont le titre, Seven Lives Many Faces, a tout l'air d'un symbole du parcours de cette marque de fabrique musicale ,changeant à chaque album de voie artistique tout en traçant le même chemin expérimental et moderniste.

Copyright 2010 Music Story Benjamin D'Alguerre

Avis sur Enigma


Soyez le premier à donner votre avis !

Enigma

Concerts passés de Enigma

Il n'existe pas d'archives pour l'année 2024.

Ils peuvent aussi vous intéresser

SHAKA PONK
44 CONCERTS À VENIR
-M- (MATTHIEU CHEDID)
29 CONCERTS À VENIR
MANU CHAO ACOUSTIQUE
13 CONCERTS À VENIR
ZAHO DE SAGAZAN
47 CONCERTS À VENIR
LOUISE ATTAQUE
23 CONCERTS À VENIR