COMPAY SEGUNDO

Biographie de Compay Segundo

Que c'est loin « La baie des cochons », le temps de « la guerre froide » définitivement oublié, surtout en ces temps où Fidel Castro peut rire aux éclats du modernisme américain qui patauge pour élire un président ! Mais revenons à celui qui, de ses doigts de vieux bonhomme, a su populariser une musique qui était plus vouée aux oubliés de l'histoire qu'aux feux de la rampe. 1997, le film « Buena Vista Social Club » voit le jour, la musique du film arrive en même temps. Beau palmarès de créateurs, puisque Wim Wenders est à la caméra et Ry Cooder aux sons. L'œil et l'oreille réunis pour nous faire découvrir la musique d'un pays refermé depuis des dizaines d'années sur lui-même. Le son envahit notre espace musical. Il y a les voix d'abord, celle de Compay Secundo (Francisco Repilado est un virtuose de la guitare à sept cordes "l'Armonico"), le pape du rythme paysan de cette portion de la population cubaine attachée à la terre. L'éternel cigare entre les lèvres, Compay Secundo cultive l'image cubaine, panama sur la tête en prime ; à plus de 90 ans, le musicien garde un regard ravi et reste un gardien du son. Reléguant la salsa à son rôle d'agitateur de guibolles et loin du cœur, Compay Secundo reste la figure phare de la musique cubaine, emplissant les salles et offrant au public une musique née des fusions de l'âme cubaine. Chantant les femmes et la beauté des choses, il s'inspire du quotidien pour s'exprimer. A quinze ans (nous sommes en 1922), il compose sa première chanson ; depuis il a continué à vivre entre musique et travail. Roulant des cigares, puis retournant à la musique en 1970 au moment de la retraite où il reforme un groupe. De « Chan Chan » à « Guantanamera », Compay Secundo attaque le 3ème millénaire avec un nouvel album « Las flores de la vida » et une tournée dans les mois à venir. Décède à Cuba, le 13/07/2003 à l'âge de 95 ans.

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