Report Live : on était au premier concert de Stromae à Nîmes !

Après une semaine de résidence à Paloma pour peaufiner les derniers détails de son live, le phénomène belge Stromae a offert au public nîmois la primeur de sa tournée avec deux concerts samedi et dimanche dernier, à guichets fermés, forcèment. On s'est faufilés parmi les fans (de la première heure ou acquis cet été avec la sortie de l'album "Racine Carrée") pour vous raconter l'événement. 


Stromae en concert : info & réservation


Après avoir attendu une première partie qui finalement n'est jamais arrivée, le public ne cache pas son plaisir de savourer l'arrivée du chanteur belge sur scène après la projection d'une animation 3D retraçant le parcours métaphorique de celui-ci. Short d'écolier, chaussettes aux genoux et incontournable noeud papillon, Stromae déboule sur le morceau "Ta Fête", comme une question lancée à la foule qui acquiece, déjà largement raliée à la cause électro-pop de l'artiste. "Bâtard" et "Peace or Violence" (extrait du premier album) plus tard, Stromae disparaît de la scène pour revenir quelques secondes plus tard en mannequin de plastique sur un diable poussé par ses musiciens pour l'interprétation du tube "Papaoutai", qu'il fait durer en offrant une version exotique ("Papaoutaitai"). Retour ensuite au premier album avec "Te Quiero" et le refrain "Je l'aime à mort" qui résonne en "J'vous aime à mort" comme une déclaration au public, puis "Alors on Danse", le tube en puissance.


 

Le garçon a décidément un univers fascinant, entre humour (qu'il qualifie lui-même de "naze" entre deux morceaux) et textes grinçants : c'est d'ailleurs ce décalage qui illustre la suite du concert avec "Tous les mêmes" (sur les rapports hommes-femmes), "Cesaria" (sur la regrettée chanteuse Cap Verdienne Cesaria Evora et son alcoolisme), l'incontournable et imbibé "Formidable", mais aussi "Moules Frites" (sur le VIH)... Le public est survolté et tente (avec pas mal de difficultés) de reprendre les mouvements de la chorégraphe Marion Motin sur "Humain à l'eau", encouragé par Stromae. Le chanteur suspend le temps et enchaine avec "Quand c'est ?", un très beau morceau traitant du cancer, illustré d'une animation 3D particulièrement réussie représentant le virus envahissant peu à peu la salle. 


 

Le temps de remercier le public et la moitié de la terre (pas moins) dans un discours émus et Stromae finit son live sur le titre instrumental "Merci", présent sur la dernière piste de l'album. La fin du concert ? Pas vraiment, il revient quelques minutes après (on avoue, on était déjà dans le couloir) pour proposer au public de choisir à l'applaudimètre le titre qui clôturera la soirée et c'est finalement "Alors on Danse" qui l'emporte. 


 

On ressort de la belle Paloma étourdis. Et un peu transpirants aussi. Stromae est un grand artiste et a prouvé que son talent sur scène est à la hauteur de l'engouement médiatique dont il bénéficie depuis plusieurs mois. 


 

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Photos de Samantha Pena