ORQUESTA ARAGON
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Biographie de Orquesta Aragon
La Aragon est gravée dans l'histoire de la musique cubaine, et simplement l'histoire de Cuba. Plus qu'un style musical, elle est restée fidèle à l'esprit de son fondateur qui rêvait d'une famille régie par l'amour de la musique. Elle a trouvé le juste équilibre entre la relecture de son patrimoine, les classiques cubains et la musique actuelle.
Cienfuegos, septembre 39, le violoncelliste Orestes Aragon Cantero fait jouer pour la première fois la petite charanga qu'il a formée avec violons, piano, flûte, percussions et chanteur.
Les charangas (autrement dit orchestres) jouent surtout le « danzon » avec sa variante chantée, le « danzonete », très prisée à l'époque. La formation prend le nom « Orquesta Aragon » fin 40, toujours emmenée par Orestes Aragon, homme aux idées sociales avancées qui espère fonder une grande famille musicale, sans leader, ni vedette, mais simplement avec des musiciens humains. Il guidera les premiers pas de l'orchestre pendant neuf ans.
En effet, en 48, il se retire pour raisons de santé et lègue le flambeau au jeune violoniste Rafael Lay (20 ans et déjà sept ans de présence dans l'Orquesta). Ce dernier expérimente de nouveaux arrangements de cordes d'une élégante originalité et d'une légèreté aérienne qui démarque le groupe et crée la patte Aragon.
Début du succès avec la signature chez RCA Victor en pleine explosion cha cha cha : La Aragon enregistre ses grands « tubes » (« El agua de clavelito », « Pare cochero », « El bodeguero », « Mambo », « Cero codazos », ...), renforcée par la présence du virtuose flûtiste, Richard Egües, ou de son chanteur, José A. Olmo.
L'Orquesta Aragon, devenue synonyme de cha cha cha, devient la coqueluche de La Havane (dès 55). En 59, avec la révolution, le groupe se met au service du nouveau régime et du peuple pour le faire danser et le connecter à son patrimoine culturel. Ils deviennent les ambassadeurs des nouvelles valeurs cubaines à travers le monde. USA (56), Amérique Latine, France (3 semaines à l'Olympia en 65), URSS... et l'Afrique qu'il découvre en 71. Ils en reviendront avec quelques rythmes et des influences notoires, puisqu'ils inventeront le « cha-onda ».
Les années 80 sont sombres : mort brutale de Rafael Lay (accident de voiture), départs à la retraite de nombreux musiciens, démission de Richard Egües, succession assurée par Rafael Lay (Junior) Bravo, flottements musicaux... L'engouement pour les musiques cubaines déstabilise aussi la Aragon. Décision est prise de revenir à la musique des origines et à leurs racines.
Pour sa tournée de 97 (et son disque « Quien sabe sabe »), le groupe se replonge dans les arrangements d'époque et le répertoire de l'âge d'or. Suivra le fameux « La Charanga Eterna » qui marque le soixantième anniversaire de la formation et le juste équilibre entre modernité et tradition, patrimoine et musique actuelle.
A l'aube du 3ème millénaire, le nom de l'Orquesta Aragon est gravé dans le marbre de la musique latine.