LE PARADOXE DE GEORGES

LE PARADOXE DE GEORGES

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Il avait imaginé un clown portant la tragédie de Cassandre, cette déesse qui avait reçu d'Apollon le pouvoir de prédire l'avenir, mais, se refusant à lui, le dieu décréta que ses prédictions ne seraient pas crues. Il lui a donné chair dans un spectacle éblouissant : Le Syndrome de Cassandre.

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C'est alors que nous avons rencontré Yann Frisch. Puis il est venu, en ami, voir Fidelis Fortibus de Danny Ronaldo. Ce faisant, nous avons commencé à converser d'anthropologie, de magie, de création... L'idée de l'associer à l'édition 2018 comme invité d'honneur s'est imposée très naturellement. Adossé à la création du Paradoxe de Georges­, première étape d'auscultation des questions liées à la magie à travers ce qu'il nomme élégamment les certitudes passagères, nous lui avons demandé de travailler à la fabrication d'un programme. Aussi, après avoir monté son camion-chapiteau sur l'esplanade, il apparaîtra comme Monsieur Loyal dans le Terabak de Kyiv au Grand théâtre. Et puis, deux invités pointeront leur nez à ses côtés. Le plasticien JR créera une performance dont il a le secret et le chanteur et compositeur Patrick Watson le rejoindra sur la scène du camion-chapiteau pour deux soirées.

C'est un vieux rêve personnel que de vouloir offrir à la magie des cartes un lieu, un écrin dans lequel elle aura le loisir de disséminer du trouble en interrogeant le hasard, en jouant avec les symboles et en manipulant notre attention. Les cartes vont valser, se transformer, puis disparaître définitivement pour nous laisser avec cet étrange sentiment qu'on s'est laissé bouleverser et émouvoir par des morceaux de carton imprimé. La vraie magie se situe aussi là.

Yann Frisch


Mise en scène