ROTTERDAMES

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(Scène Française)
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Biographie de Rotterdames

Antoine Boisseau (chant-guitare), Louis Le Peltier (batterie) et Valentin Lisotti (basse) l'illustrent «d'un mélange de pop lumineuse et de rock plus sombre, la soif de croquer la vie et le spleen». Les paradis ne sont jamais tout à fait perdus, ils s'arpègent dans la voix feutrée et sous les coups de guitare, de boutoir, d'Antoine, auteur-compositeur du groupe. Alternant les caresses et les coups de latte, les dentelles de piano ou d'orgue Hammond et les riffs rageurs, les arrangements de cordes, sensibles, pour des décors clairs-obscurs. «Nous
avons travaillé un an en studio pour peaufiner la couleur de cet album, dans une direction pop-rock actuelle, assez fraîche, mais avec un son vintage, typé années 60. Un rock à la fois brut et orchestré, avec des arrangements
de cordes façon Arctic Monkeys, un groupe que j'adore», détaille-t-il. En somme, du pop-rock vintage, à l'image du titre «Oublie-Moi», déroulé sur des guitares qui crachotent sévère, qui ne minaudent pas - une Fender Jaguar pour les claques, une Gibson ES-335 pour les fessées -, et de vieilles réverbes à ressort. Résonance.

Ces trois-là ne sont pas des sauvageons, ils jouent un rock léché, lettré, dans la veine d'un Revolver ou d'un Radio Elvis. Ils ont beau avoir rêvé en anglais durant leur adolescence, ils chantent dans la langue de Molière, lorgnant tout aussi bien les Rolling Stones que Serge
Gainsbourg. Ils ont beau avoir vingt ans et des poussières, cela fait des années qu'ils courent les scènes hexagonales. Formée en 2010 sur les bancs du lycée, la bande à Boisseau n'a pas perdu de temps, avec deux E.P. (La Route en 2014 et Anna en 2016) et une centaine de concerts au compteur. «Nous sentions que c'était le bon moment pour composer ce premier album. A nos débuts, nous étions plus rock, dans la lignée de Guns N'Roses ou Téléphone, en quête des fièvres rock. Nous avons pris le temps de faire nos armes en live, d'affiner notre discours, de jouer sur les dynamiques, les contrastes, entre la volupté des cordes et le besoin de lâcher les chiens... Je trouve que les productions actuelles sont souvent trop lisses et manquent cruellement d'aspérités.» Enregistré et mixé par Thierry
Chassang (Tryo, Oxmo Puccino, 113), ce Paradis Perdu ne craint pas les gros grains. Le calme avant la tempête. Comme dans tout port, il y est question de femmes. D'Amazones. L'amour à bout de souffle, les romances contrariées...

Cette thématique mille fois traitée aurait pu s'avérer casse-gueule, mais Rotterdames lui apporte une lecture ambiguë, décalée, croquant tantôt un jeu du chat et de la souris - comme ce séducteur au rabais dans «Oiseau de Nuit» ou cette «princesse de mirage» dans «Bye Bye», qui claudique entre bastons d'overdrive et sons de sitar -, tantôt l'âme sœur qui a foutu le camp, ou qui fait la gueule en attendant, dans cet «Hôtel 112, avec vue sur mer et pas l'ombre d'un sourire», écrit-il dans le titre «Haut et Fort». Et ces doutes qui s'installent
insidieusement en attendant «Le Train», une valse à contretemps, en solitaire. «J'ai toujours été bluffé par la poésie de Serge Gainsbourg, notamment sa chanson "Marilou sous la Neige", où tu comprends au dernier couplet que cette fille s'endort sous la neige... carbonique d'un extincteur d'incendie. J'adore cette dualité entre le candide et le désabusé.» La vie en rose sous les nuages noirs. L'intime universel. Comme au bout de chaque jetée, on y croise quelques fantômes. Celui de ce père qui a mis les voiles bien trop tôt, interpellé dans «Oublie-Moi» par un orage de guitares, plein fer, comme une colère à expulser. «Cette chanson parle des idéaux brisés comme des vases en porcelaine. Ces paroles, j'aurais aimé qu'il me les dise. Qu'il se sente
coupable...», confie Antoine du bout des lèvres. Dans «La Robe», il prend le point de vue de sa mère pour arpéger la souffrance d'une femme trahie, plantée au pied de l'autel «dans cette robe blanche obscurcie». 
Une princesse au rêve saboté à la manière d’une «Cendrillon» de Louis Bertignac. Dentelles de piano avant déluges de disto, «un crescendo qui sent le crash, avec comme apothéose ce refrain sans paroles, juste des violons, car il n’y plus de mots possibles…» Il y a les refrains de Rotterdames, un Paradis Perdu et des lendemains qui chantent.

 

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