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LIVE REPORT / Revivez le concert de Tame Impala au Zénith de Paris !
02/02/2016

LIVE REPORT / Revivez le concert de Tame Impala au Zénith de Paris !

Après le fameux syllogisme « Socrate est un chat. » de Ionesco, on va essayer de vous démontrer « Dieu s'appelle Kevin Parker. » entendu à la fin du concert.
On était ce dimanche 30 janvier 2016 au concert très attendu de Tame Impala au Zénith : on vous raconte !

 

Depuis des mois, vous étiez beaucoup à affronter le même mot à tous les points de vente : « sold out ». Mais comment expliquer la déferlante Tame Impala ?

Le groupe australien dont le succès ne cesse d'accroître depuis 2009 doit en grande partie son essor à Kevin Parker, l'ermite prodige du groupe.
Pour Currents, leur dernier album sorti en juillet 2015, Parker s'est isolé un long moment à Perth pour composer seul avant d'enregistrer avec les autres membres du groupe. Un travail sur plus de deux ans qui se ressent dès la première écoute.

 

C'est après le warm-up sympathique (que les connaisseurs qualifieront de décevant) du groupe « électro-pop » australien, Jagwar Ma, que l'invitation au voyage a vraiment commencé. Avec « Let it Happen », tube néo-psyché de Currents. À noter que la scénographie psychédélique du groupe mériterait bien plus que quelques lignes dans ce live report. C'est la raison pour laquelle nous nous contenterons de dire qu'au-delà de la simple toile de fond, les projections kaléidoscopiques qui rythmaient le concert substituaient les lunettes 3D des salles obscures pour transformer ce qui aurait pu être un simple « très bon concert de rock » en un spectacle total et psychédélique, chaud et lumineux.

Si les fans de la première heure attendaient peut-être plus de morceaux issus de leurs premiers albums, ils ont du se contenter de « Mind Mischief », « Why Won't They Talk To Me ? » composée à Paris quelques années auparavant, « It's Not Meant To Be », et l'excellent « Elephant » tous joués en début de concert. En effet, ce sont les morceaux pop-psycho de Currents qui ont le plus résonné au Zénith dimanche soir.

 

L'accueil réservé aux australiens était à la hauteur de leur prestation scénique. Les cœurs se soulèvent sous la batterie de Julien Barbagallo, puis véritable messe musicale livrée pour « Eventually »... C'est tout de confettis vêtus que l'on poursuit le voyage : « The Moment », « Yes I'm Changing », suivi de l'ultra-groovy « The Less I Know The Better ». On profite d'un interlude magique sur « Oscilly » avec une expérience visuelle d'un autre monde pendant quelques minutes puis de « ‘Cause I'm A Man » tout en douceur. La voix de Parker ne cesse de nous surprendre mais il nous quitte déjà après un flasback sur « Apocalypse Dreams » de leur album Lonerism sorti en 2012. L'euphorie de certains se mélange aux légers moments de flottement des autres, toujours sous hypnose.

« It's too much for my heart. » nous confie Parker avant d'enchaîner avec un classique : « Feels Like We Only Go Backwards ». Repris par le public éclectique et électrique qui chauffe la salle de la Villette. Grand moment, comme promis.

Pour leur dernier titre, c'est presque une première sur scène : « New Person, Same Old Mistakes », récemment repris par Rihanna (ndlr : sur son album ANTI, sorti le 28 janvier dernier) et seulement joué deux fois en live, que l'on se quitte. On se dirige lentement vers la sortie, en rêveurs, guidés par les allées tracées dans le tapis de confettis qui recouvre le sol du Zénith, des couleurs plein nos yeux kaléidoscopiques. Vous l'aurez donc compris : « Dieu s'appelle Kevin Parker. »

 

Report live par Pauline Jabes

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