FESTIVAL EXILS

FESTIVAL EXILS

Ce festival n'existe plus

Ce festival n'existe plus
à Liege (Belgique)
Aucun avis pour le moment Rédiger un avis
Blablacar
Covoiturage
Hébergement
Hébergement
Ce festival n'existe plus.

Le Festival « Exils » rappelle qu'autour de la Deuxième Guerre mondiale, nombreux sont les hommes et les femmes qui quittent l'Allemagne nazie ou l'Europe en quête d'une existence meilleure. L'actualité de ce XXIe siècle en est un bien sombre écho. Dans les années 1930, toute musique qui ne répond pas à l'idéal de clarté des maîtres du passé ou qui n'est pas écrite par un Aryen est bannie. Le songe d'une nuit d'été de Mendelssohn ou la Rhapsody in blue de Gershwin sont frappés d'interdit. Des compositeurs qualifiés de « bolchéviques » (Schulhoff, Stravinsky), de « dégénérés » (Hindemith), de suppôts du jazz (Křenek) doivent fuir. D'autres, comme en témoigne la monumentale Symphonie « Babi Yar » de Chostakovitch, sont persécutés dans les camps parce qu'ils sont juifs, slaves, tziganes ou homosexuels. Cette réflexion sur ce qui subsiste « après la fin » est au cœur du spectacle d'Emmanuelle Cordoliani.
Pour certains prisonniers des camps, la musique est l'occasion d'un exil intérieur. Elle a permis à Simon Laks et Anita Lasker, deux rescapés de Birkenau, de survivre par leur art. Emmanuelle Bertrand et Pascal Amoyel évoquent leur périple. Ce festival rappelle aussi avec le récital de Michaël Levinas que les camps et les ghettos nazis, tel celui de Terezín, peuvent être des foyers de création aussi inattendus qu'improbables. Des chefs-d'œuvre y voient le jour comme le Quatuor pour la fin du Temps de Messiaen, présenté par Het Collectief, sans conteste la musique la plus bouleversante jamais écrite dans un camp.
Enfin, quelques musiciens eurent la chance de tout laisser derrière eux pour refaire leur vie en France, en Palestine, aux États-Unis ou ailleurs. Le pétillant Pulcinella de Stravinsky connaît une véritable résurrection lorsque son auteur s'installe à Los Angeles. Pour Erich Korngold, l'exil américain est l'occasion d'une nouvelle vie comme compositeur dans l'industrie cinématographique ; en atteste la musique trépidante de Robin des Bois qui clôt en beauté ce festival.
Ce thème de l'exil où chaque artiste transporte sa culture et son univers, n'est riche de sens pour tout un chacun que s'il est porté au-delà des murs de la Salle Philharmonique. C'est pourquoi l'OPRL l'a imaginé sur quatre journées en partenariat avec le Théâtre de Liège, La Cité Miroir et les Concerts de Midi de la Ville de Liège (à l'Université). Autant de lieux et de partenaires qui ont accepté de partager avec l'Orchestre ce voyage au pays de la liberté artistique et de la tolérance humaine.

Déposer un avis

0 avis sur Festival Exils

Note moyenne : 0 /5

Soyez le premier à donner
votre avis sur Festival Exils !

Déposer un avis