JEAN CLAUDE MALGOIRE

Fort belle soirée au TCE ce 16 décembre,que nous a offert l'illustre jean claude Malgoire et sa grande Ecurie avec Tancrède, oeuvre trop peu jouée de Rossini.
Superbe Elena de la Merced, que l' on a déjà entendu sur les plus grandes scènes lyriques, seule de la distribution à posséder toutes les qualités nécessaires aux exigences de la musique de Rossini. Elle est une Aménaïde sensible à la technique certaine sachant manier à plaisir toutes les couleurs de sa jolie voix aérienne et cristalline.
On attendait avec impatience le Tancrède de Nora Gubisch et l' on en est d' autant plus déçu. A presque 40 ans la mezzo soprano n' a déjà plus la voix percutante qu' on lui connaissait. Sa technique ne lui permet plus d' accoler suffisamment ses cordes vocales, de sorte que c'est finalement d'air qui sort d' une bouche trop souvent grande ouverte.Elle préfère d' ailleurs hurler les notes graves splutôt que les chanter. La voix est malheureusement déjà abîmée et sonengagement dramatique louable ne font rien pour arranger les choses.
Elle sert finalement de faire valoir à la jeune mezzo soprano Gemma Comma-Alabert, véritable découverte de la soirée qui dans le rôle trop court d' Isaura a su faire admirer sa voix saine au timbre superbe et à l' agilité certaine. Elle serait l' interprète idéale d' une Rosine.
On sera bref sur l' Agrgio de filipo Adami, familier du répertoire rossinien qui ne manque évidemment pas d' agilité mais dont la voix à l' émission trop nasale est fort désagréable...