DUPAIN

Biographie de Dupain

Un nom anonyme pour une véritable déferlante musicale qui prend aux tripes avec ses rythmes obsessionnels et dérangeants. Les 3 Marseillais pratiquent cette musique de fada depuis fin 98 et brouillent les pistes avec leurs vielle à roue, séquenceurs, chants d'un autre âge en occitan.
Samuel Karpiéna (au chant) n'en est plus à son coup d'essai puisqu'il a traîné avec Gacha Empega (trio vocal trépidant) ou fait le guitariste pour ses potes des Kanjar'oc. Quant à Sam De Agostini, il a longtemps défoncé ses peaux pour les légendaires Leda Atomica. Le 3ème larron, Pierre Laurent Bertolino, est autodidacte de la vielle et fabrique, avec séquenceur et sampler, tous azimuts des rythmiques entre tradition et modernité, entre transe et pulsions moyenâgeuses.
Ouvert à toutes les sonorités d'ici et d'ailleurs, avide de rencontres et d'échanges, le trio affirme sa volonté de faire une musique de la Méditerranée qui mélangerait sans complexe harmonies bulgares, accents flamenco (Karpiéna a pas mal goûté aux fièvres flamencas !), sons chaoui et grooves anciens. Le tout est cadencé par ce chant en occitan et l'émotion que propulse Karpiégna avec de vieux textes ouvriers du XIXè siècle ou de textes originaux engagés et pleins d'amertume. Au final des mélodies étranges qui vous laissent tout pantelants et vous baladent dans un univers bizarre mais grisant !
Sur scène, le trio intrigue puis très vite fascine. Assis derrière leurs instruments et inspirés, les Marseillais surprennent le spectateur par la force de persuasion de leur musique quasi tribale. Leur musique monte à la tête et une transe étonnante vous saisit et vous anime le corps et l'esprit. Transbordeur de Villeurbanne, 69 (12/10/2000) (...) D'entrée de jeu, le trio de Dupain a donné la dimension de la soirée en envoyant ses sonorités rugueuses et mélodieuses, balançant sa musique traditionnelle imprégnée de sonorités quasi tribales. Les Marseillais ont pris, en quelques mois, une assurance certaine et semblaient des plus décontractés sur cette grande scène du Transbo, occupant à leur manière tout l'espace. Entre un Pierre Laurent Bertolino à la vieille, complètement sous tension et concentré sur son jeu, un batteur (Sam De Agostini) en plein trip, heureux de jouer qui tapait sur ses peaux avec ferveur, vibrant aussi de l'intérieur, et un Samuel Karpiégna enjoué et souriant, balançant ses textes en occitan et nous rappelant son engagement pour le milieu ouvrier et sa bonne ville de Marseille, les Dupain ont su faire vivre leur musique, nous montrer l'étendue de leur talent et prouver que la transe se marie très bien à la musique dite traditionnelle. Mai 2002 sort le second album de Dupain, plus pur, plus acoustique et cette fois avec des textes non pas empruntés à des poètes marseillais d'hier mais écrit en occitant par Karpénia. L'album est produit par Vincent Segal (Bumcello, -M-).

Avis sur Dupain

Concerts passés de Dupain